La bibliothèque de livres qui n'ont jamais été écrits

Que ce soit pour le plaisir, comme exercice créatif ou pour provoquer auteurs et lecteurs, il est un fait que certains auteurs ont cité des histoires, des romans et d’autres œuvres d’auteurs qui n’ont jamais vu le jour. Certains de ces livres viennent d'être cités, d'autres occupent une place centrale dans une œuvre, provoquant même la curiosité des lecteurs.

Les contes de Sherlock Holmes, les récits de Jorge Luis Borges et les textes de François Rabelais font partie des œuvres dans lesquelles on peut trouver de fausses références. Voici une sélection des meilleurs livres qui n'ont jamais été écrits:

Sherlock Holmes

Quiconque a lu les aventures de Sherlock Holmes, le célèbre détective créé par Arthur Conan Doyle, doit se rappeler que l'une des activités préférées du personnage était de passer son temps libre à écrire des traités et des compilations de ses connaissances.

Selon Quo, cette habitude aurait valu des titres tels que "L'Art de l'investigation", "Des différences entre les cendres de tabac", "L'utilité des chiens dans le travail du détective" et "De l'écriture énigmatique". Bien entendu, ces livres ne sont qu'un produit de l'imagination de Conan Doyle et n'ont jamais été écrits, mais ils font néanmoins partie de la bibliothèque imaginaire 221B de Baker Street à Londres.

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“Necronomicon”

S'il avait existé, le "Necronomicon" aurait été un livre de contes macabre. L'auteur du livre serait Abdul Alhazred, un arabe du 12ème siècle qui serait devenu fou après avoir erré pendant quatre ans dans des grottes souterraines. L'histoire raconte que le livre a été écrit avec du sang et lié avec de la peau humaine.

Cependant, tous ces détails sont l’invention de l’écrivain américain HP Lovecraft. Les premières références sont apparues dans la nouvelle «The Dog», publiée en 1922, et suivie tout au long du travail de l'auteur. Lovecraft était chargé de décrire la chronologie de Necronomicon et d'expliquer comment, au fil des siècles, l'œuvre aurait été transmise à des moines, des traducteurs et des collectionneurs.

Dans ces détails, de nombreux spectateurs sont partis à la recherche du livre inexistant. En 1943, Lovecraft avoua dans une lettre à son éditeur que le travail était faux et qu'il avait été inventé uniquement pour donner plus de crédibilité à ses histoires macabres. Même avec cette confession, les fans de littérature d'horreur ont continué à poursuivre le livre démoniaque.

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Le portail Quo met également en lumière deux curiosités à propos du texte fictif: le célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges aurait été l’un des fans curieux de visiter diverses bibliothèques de Buenos Aires à la recherche du fichu livre alors qu’il n'avait que 16 ans.

Un autre cas s'est produit à l'Université de la Sorbonne à Paris en 1971. René Chalbaud, la chaire d'université, aurait trouvé un livre indiquant l'existence du livre de bibliothèque. La nouvelle s'est répandue et des dizaines de chercheurs sont allés à l'université motivés par la découverte, mais ce n'était qu'un truc de l'un des étudiants de l'institution.

Herbert Quain, Pierre Ménard et H. Bustos Domecq

En plus de croire au Necronomicon, Jorge Luis Borges était l'un des principaux écrivains qui ont contribué à propager l'existence d'œuvres fausses dans ses textes littéraires. Le cas le plus réussi est celui du texte «Examen de l'oeuvre de Herbert Quain», dans lequel l'auteur discute du travail de l'auteur de fiction prétendant qu'il aurait lu les œuvres. Une rapide recherche sur Google montre que beaucoup croient en l'existence de l'auteur et cherchent encore des preuves de ses livres.

Dans le récit «Pierre Ménard, auteur de Quichotte», l'auteur joue également sur l'existence d'un écrivain français, Pierre Ménard lui-même, dont on ignore où il se trouve. Néanmoins, en partenariat avec Adolfo Bioy Casares, un autre auteur argentin, Borges a créé la figure de H. Bustos Domecq, qui est finalement devenue un pseudonyme pour lancer les œuvres écrites par les deux auteurs.

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Le catalogue de John Donne

Bien avant tous les auteurs cités ci-dessus, le site Quo rappelle que le poète anglais John Donne aurait inventé un catalogue d'œuvres de fiction qui auraient été écrites par des auteurs renommés. Le travail a gagné le titre de "Catalogus librorum aulicorum incomparabilium et non vendibilium".

Dans la liste, l'auteur a répertorié 34 volumes imaginaires. Parmi eux, l'un aurait été écrit par Pythagore et un autre intitulé "Proposition pour l'élimination de la particule" non "des dix commandements", prétendument de Martin Luther, une figure importante du protestantisme.

Traités sociaux

Pour écrire les œuvres «Gargântua» et «Pantagruel», l'auteur français François Rabelais aurait utilisé des textes imaginaires qui auraient été écrits pour faire la satire des coutumes de son époque. Ce qui est le plus intéressant n’est même pas le fait que Rabeleis ait inventé les œuvres, mais bien le contenu sur lequel l’auteur aurait lu pour composer ses romans.

Ars honeste petandi in societate était censé être un traité sur la bonne façon de péter en public. Le «mode Cacandi» a expliqué comment une activité physiologique aussi courante que la création de besoins pouvait être élevée au rang d’art. Enfin, «Campi clysteriorum» est un manuel fictif qui explique comment placer un suppositoire.

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“Ce que nous voyons dans le monde” par Benjamin Schianberg

Dans l'un de ses romans les plus acclamés, «je recevrais les plus mauvaises nouvelles de ses belles lèvres», l'écrivain brésilien Marçal Aquino a inventé un auteur et une œuvre qui lui donnait son mot à dire. Tout au long du roman, le protagoniste Cauby se souvient de plusieurs passages du livre "Ce que nous voyons dans le monde", écrit par Benjamin Schianberg, désigné dans le roman comme "le philosophe de l'amour".

Selon la chronique de Mauricio Stycer, l'auteur brésilien aurait été très prudent de créer un titre et un caractère qui n'étaient pas encore apparus sur Google pour donner plus de crédibilité à son texte et éviter toute confusion. Le résultat fut qu’un éditeur de Rio de Janeiro, n'ayant pas réussi à localiser la localisation du philosophe de l’amour, appelé Marçal Aquino, a demandé de l’aide pour contacter Schianberg, car il était intéressé par la publication du livre au Brésil.

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Et connaissez-vous d'autres œuvres qui pourraient être incluses dans cette bibliothèque de livres qui n'ont jamais existé?